junio 20, 2018

«Mai 68 n’a pas duré qu’un mois» (mayo del 68 no duro solo un mes)




Para quienes entienden el francés (lastima para los demás) reproduzco una extraordinaria serie de entrevistas testimoniales, particularmente interesantes, aleccionadoras y emotivas, recogidas en un “articulo” publicado en el medio digital francés MEDIAPART., bajo el titulo de «Mai 68 n’a pas duré qu’un mois» (mayo del 68 no duro solo un mes)

He aquí, la traducción al español de la introducción, seguida de las diez entrevistas.

Diez actrices y actores de 68 regresan a estos eventos que cambiaron sus vidas. Más allá de la diversidad de opciones y antecedentes políticos, estas mujeres y hombres tienen en común no haber renunciado a cambiar radicalmente el mundo.
En contraste con las conmemoraciones que honran a los antiguos militantes arrepentidos y a los nuevos convertidos al liberalismo, la serie aborda esta historia no tan lejana como una oportunidad para recordar las razones -que nunca han sido tan actuales- de la revuelta.





Gisèle Moulié-Pierrot : « Si on se bouge, on gagne »
En Mai 68, Gisèle Moulié-Pierrot s’engage dans la grève et l’occupation des Chèques Postaux de Paris, le grand centre financier de La Poste. Elle y devient l’une des animatrices du syndicat CFDT, dont elle sera exclue en 1988, et participe à la création de Sud-PTT, aujourd’hui membre de l’Union syndicale Solidaires.




Charles Piaget : « Sans Mai 68, il n'y aurait pas eu Lip 73 »

Charles Piaget est une figure emblématique du mouvement autogestionnaire en France. En 1968, il est l'un des principaux animateurs de la CFDT à l’usine Lip de Besançon. Il est alors membre du Parti socialiste unifié. Aujourd’hui, il poursuit son engagement, principalement aux côtés des luttes de chômeurs.




Gilbert Pago : « Aux Antilles, 68 arrive après le fameux drame de 1967 »
Dès son adolescence, Gilbert Pago participe aux luttes ouvrières qui embrasent les Antilles. Exclu du Parti communiste martiniquais à l’issue de Mai 68, il fonde le Groupe révolution socialiste avec d’autres militants anticolonialistes révolutionnaires. Aujourd’hui, il continue le combat : il s'est notamment engagé dans la grande grève générale de Guadeloupe et de Martinique en 2009.





Dominique Manotti : « 68 n'est pas sorti de rien »

En 1968, Marie-Noëlle Thibault est enseignante au lycée de Chantilly. En soutien des luttes de libération nationale, elle occupe son lycée, s’engage dans la grève et participe aux mobilisations pour une éducation nouvelle. Elle poursuivra ces combats à l’université de Vincennes et dans le syndicalisme interprofessionnel, puis enfin sous le nom de Dominique Manotti, dans le polar noir.




Janette Habel : « Les clivages et les frontières sociales s'étaient effondrés »
Membre de l’Union des étudiants communistes, Janette Habel en est exclue en 1965 avec plusieurs centaines d'étudiants du secteur Sorbonne-Lettres. En avril 1966, ils fondent la Jeunesse communiste révolutionnaire. Après 1968, elle milite au sein de la Ligue communiste révolutionnaire qu’elle quitte à la fondation du NPA. Aujourd'hui, elle est membre du conseil scientifique d’Attac et co-présidente de la Fondation Copernic.





Michel Lautrou : « Il faut se battre pour changer la société »
En 1968, Michel Lautrou est jeune apprenti à la régie Renault. Il s’engage activement dans la grève et l’occupation à Billancourt. Adhérent à la CFDT et au Parti socialiste unifié, il rejoint quelques années plus tard Lutte ouvrière. Il est aujourd’hui militant au NPA. Après avoir été licencié de Renault, il entre aux Chèques Postaux, dont il est actuellement retraité.






Florence Prudhomme : « 68 m'a ouvert les portes de la liberté »
En 1968, Florence Prudhomme est étudiante à Nanterre. Elle participe à la création du Mouvement du 22 mars. Après l’occupation de la tour administrative puis celle de la Sorbonne, elle est de toutes les manifestations. Ces semaines sont à l’origine d’une vie d’engagements dans le mouvement des femmes, au Rwanda ou aux côtés des migrants qui luttent pour leurs droits à Calais et ailleurs. Elle a travaillé comme journaliste et éditrice au service de ces causes.






François Sabado: « Pour moi, ça a été une magnifique clé d'intégration »
François Sabado est élève au lycée Voltaire à Paris en 1968. Il participe à la création des comités d’action lycéens et s’engage à la Jeunesse communiste révolutionnaire. Il est un des membres fondateurs du NPA et travaille actuellement à Pôle emploi.






Claire Auzias : « Les révolutions profitent à ceux qui ne les ont pas faites »
Jeune lycéenne, Claire Auzias fait son Mai 68 au sein du Mouvement du 22 mars lyonnais. Elle occupe l’université et est en première ligne lors des échauffourées du 24 mai, qui marquent un tournant dans le mouvement. Malgré le reflux des mobilisations et la répression, son engagement libertaire et son soutien aux luttes d’émancipation n’a jamais cessé. Elle est l’auteure de nombreux livres sur l’anarchisme, et vient de publierTrimards : « Pègre » et mauvais garçons de Mai 68, aux éditions Atelier de création libertaire.






Alain Krivine : « On savait où on n'allait pas mais on ne savait pas où on allait »
Dirigeant historique de la Ligue communiste révolutionnaire, Alain Krivine est l'une des rares figures publiques de Mai 68 qui n’a jamais renoncé à ses idéaux. Emprisonné à deux reprises pour ses activités politiques, en 1968 puis en 1973, il a également été candidat à l’élection présidentielle en 1969 et 1974. Il milite toujours au sein du NPA.



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